Et non, pas encore de lion découvert en Bretagne...

Mais le 40e sera peut-être modulant, nasillard ou même abrupt!

En effet, l'analyse dans les prochains mois des enregistrements audio de nos détecteurs de chauve-souris va probablement nous révéler une ou deux espèces supplémentaires.

Ou alors le 40e mammifère de la balade sera ricanant: l'analyse des pelotes de réjection de chouette effraie pourra aussi faire monter le nombre d'espèces.

Restez branchés (comme on dit chez les écureuils)!

Cette ultime étape est une marche historique le long de la côte bétonnée de Saint Malo. Historique, car cette balade s'achève à la Tour Solidor, construite par Jean IV au XIVe à l'apogée de l'ère dite de l'hermine, pour affirmer son autorité sur une ville indépendante et rebelle.

Au musée de la tour, on nous apprend que le symbole de la région, l'hermine héraldique est introduite pour la première fois en Bretagne par Pierre 1er dit "Mauclerc", baillistre de Bretagne au 13e siècle. D'ascendance capétienne de la maison de Dreux, il en "brise" (jargon héraldique) le blason par un quartier d'hermine, en souvenir de son passage chez les clercs. La moucheture d'hermine était alors un symbole des religieux.

Tout ça parce que la fourrure hivernale très prisée de ce petit animal conservait cette moucheture noire, le bout de la queue, savamment épinglée lors de la confection des manteaux...

Après un repos bien mérité en terrasse, l'occasion de faire un premier bilan pour le journal Ouest-France, nos naturalistes repartent pour une ultime tournée autour de St Malo et Dinard. Bilan positif du côté malouin. Blaireautière, fouine, putois/vison, chevreuil, renard, ragondin, surmulot sont trouvés et plus encore, un lot de pelotes de réjection de chouette effraie. Une belle trouvaille!

Le soir venu, la dernière capture doit déménager en catastrophe, poursuivie par les pétarades artificieuses... Le site choisi ne délivre qu'un seul murin de Natterer. Et non, pas de bredouille sur la balade de l'hermine!

Toute l'équipe vous dit à bientôt!

Après des cauchemars peuplés de canards lattés, la Dream-Team de l'hermine inspecte l'embouchure de la Rance avec des petits yeux.

Et pourtant ils cherchent! Si, si, la preuve:

Heu, le phoque veau marin peut-être?

A la recherche de la 40e espèce, les participants s'engagent en terrain glissant, heu, pardon, en terrain clissant, comme le prouve cette photo choc de notre petit reporter.

Clissons donc.

Par ailleurs, certains participants n'hésitent pas à afficher avec fierté et détermination leurs convictions politiques:

Les Aristochats à la lanterne, on vous le dit camarades, accusés de boulotter pour le plaisir musaraignes et autres petits passereaux. Mais à qui la faute?

Un droit de réponse est accordé à l'International des Chats dans ces colonnes.

La police recommande toutefois à notre homme d'éviter les promenades vespérales le long des gouttières, pour sa propre sécurité.

En soirée, la capture dans un bois isolé soulève la suspicion de la maréchaussée. Une bande d'individus louches, débarquant à plusieurs voitures au crépuscule, équipés de frontales, il y a de quoi se poser des questions!

Deux barbastelles d'Europe et plusieurs pipistrelles communes sont contactées, heureusement, aucune hirondelle ne se prend dans le filet!

En tout cas cette balade restera une preuve indélébile du temps magnifique qui règne sur la Bretagne.

La marche de la matinée déroule ses kilomètres du Pont de Richeville (St-Domineuc) au Vieux Bourg (St Judoce): 6,3 km.

Des traces de renard, chevreuil, hérisson, putois/vison, ragondin et rat musqué sont observées et scrupuleusement notées. Une taupe est surprise en plein travail de terrassier au fond de sa mine, évacuant un chargement de gravats.

Enfin, une crossidure musette est photographiée sous tous les angles... Morte évidemment.

L'équipe juste après le pique-nique, et juste avant la dispersion de l'après-midi pour aller prospecter les rives de cours d'eau

En fin d'après-midi, l'hermine chausse ses bottes de sept lieues et arrive sur la côte!

C'est à la salle des fêtes de la mairie de La Richardais près de Dinard que Vincent Bouche présente une animation sur les chauves-souris du bord de Rance. Un succès puisque la salle est comble, au moins 70 personnes y assistent!

Un peu plus loin au bord d'un étang, les chiroptérologues en capture assistent au crash d'un canard immature qui se prend de plein fouet et en plein vol une ligne électrique de l'usine marémotrice de la Rance. Il faut dire que le réseau est dense à cet endroit.

Le malheureux anatidé finit sa course dans l'étang.

Malgré une opération de sauvetage immédiatement mise sur pied, les secouristes ne peuvent que constater le décès du volatile, consécutif à un choc à la tête suivi de noyade...

L'inspecteur Canardo a été chargé de l'enquête.

La capture donne de bons résultats en pipistrelles communes et murins de Daubenton, et peut-être en pipistrelle de Kuhl au détecteur.

Le soir tombe sur un magnifique coucher de soleil...

C'est l'heure de sortir pour les vampires de la nuit, qui entament leur danse diabolique.

Nos chiroptérologues (les gugusses qui étudient les chauves-souris) supportent stoïquement les piqures de ces minus, qui nourriront les pipistrelles et autres murins.

La nature est bien faite quand même !

Certes la taupe d'Europe n'est pas rare... Mais il faut la voir pour savoir... Sa répartition!

Donc ni une ni deux, dès que vous croisez une taupinière (ou que vous butez dedans, c'est selon), vous rentrez cette donnée dans la base de l'atlas du GMB, sur internet.

 Simplissime, non?